Connue pour être une maladie à fort potentiel mortel, le paludisme ou malaria est causé par plusieurs espèces de parasites appelés Plasmodium. Donc, qu’est-ce que le paludisme? Il s’agit de l’infection parasitaire la plus commune dans le monde.
Elle est transmise à l’homme à travers les piqûres de moustiques, ces derniers appartenant tous, au groupe des anophèles.
D’après les statistiques, près de 40% de la population mondiale serait exposée à la maladie. Plus de 500 millions de cas cliniques, sont enregistrés chaque année.
Quelles sont les causes?
Le mode de transmission du paludisme, se fait par la piqûre de l’anophèle femelle. Ce moustique est lui-même infecté, en piquant une personne impaludée. C’est en se nourrissant du sang nécessaire pour pondre que le parasite est injecté dans l’organisme de l’hôte.Notez que les moustiques mâles, ne piquent pas.
Pour que la maladie se transmette d’un homme à un autre, il faut que le moustique serve d’agent vecteur. Le seul cas de contamination inter-humaine directe est celui où une femme enceinte infectée transmet la maladie à son enfant à travers le placenta. Cependant, une contamination peut aussi se produire lors d’une transfusion sanguine.
Quels sont les symptômes?
Les personnes atteintes de paludisme, dès les premières observations, présentent les symptômes suivants :
- Fatigue profonde doublée d’un sentiment de mal être,
- Mal de tête, migraine atroce,
- Fièvre généralement accompagnée de frissons.
- À cette étape, les néophytes pensent souvent souffrir d’une grippe sévère. Ce qui est bien évidemment erroné comme conclusion.
Durant la fièvre, des vomissements peuvent survenir, ainsi qu’une perte totale de l’appétit, sauf à certaines saveurs comme l’acidité
Face à ce tableau, le traitement contre le paludisme doit être nécessairement administré au risque de perdre le malade qui va présenter de nouveaux symptômes :
- Anémie sévère,
- Délires, perte quasi-totale de la conscience,
- Coma
Le patient peut parfois être encore sauvé avec des risques que son cerveau soit endommagé, mais généralement, c’est la mort qui s’en suit. La fatigue et la fièvre sans rhume sont rarement des grippes et il faut chercher à se soigner du paludisme le plus tôt possible. Consultez cet article pour en savoir plus sur les symptômes du paludisme.
Est-il contagieux?
Quand on se rend compte que d’après l’OMS, le paludisme tue des millions de personnes chaque année, on a bien le droit de se demander si ladite maladie est contagieuse. Quel est votre avis sur la question? Pensez-vous que le paludisme soit contagieux?
Une contamination possible dans certains cas
D’entrée de jeu, on est tenté de dire que le paludisme n’est pas contagieux, du moins pas comme pourraient l’être la rougeole ou la varicelle. Cependant, il existe quelques cas bien précis où la contamination est possible. Une mère peut ainsi transmettre le paludisme à son enfant par la voie transplacentaire.
Par contre, le risque de contamination par le sang est éliminé au dépistage. Toutefois, on peut bel et bien être contaminé par le paludisme dans le cas d’une greffe d’organe. En général, le paludisme se transmet lors de voyages dans les zones à risque quand on ne prend pas les mesures préventives qui s’imposent.
Il existe aussi un cas exceptionnel de contamination, celui qui survient au voisinage d’un aéroport du fait d’un moustique importé infecté par le parasite responsable de la maladie.
En dehors des voies de contamination ci-dessus énoncées, il n’est pas possible que la maladie migre d’un humain à un autre. Ce n’est que grâce à la piqure de l’anophèle femelle que le paludisme peut se transmettre d’une personne à une autre. En fonction des pays et des régions, le risque peut être plus ou moins élevé.
En définitive, on retiendra que le paludisme n’est pas contagieux comme les autres maladies et que de bonnes dispositions préventives permettent même de l’éviter, ce qui est quand même une bonne nouvelle. Ce n’est que dans certains cas très précis qu’il peut se transmettre d’une personne à une autre. Il s’agit du cas d’une grossesse ou d’une greffe d’organe notamment. Alors, il n’y a pas à s’inquiéter outre mesure même si la fin du paludisme n’est certainement pas pour demain. Pas besoin de mettre en quarantaine les personnes atteintes de paludisme.
Une simple démangeaison pour commencer…
Que se passe-t-il concrètement après une piqûre de moustique? Vous serez sans doute tentés de me parler de cette sensation de démangeaison et c’est bien normal. Cependant, savez-vous qu’en vous piquant, l’anophèle femelle injecte dans le sang le parasite unicellulaire appelé sporozoïte?
Ce dernier va rapidement trouver son chemin vers le foie, et proliférer. Il lui faut alors entre une et trois semaines pour créer à son tour des dizaines de millions de nouvelles espèces de parasites portant le nom de mérozoïdes
Une incubation variable selon l’agent pathogène
La période d’incubation du paludisme est en général comprise entre 10 et 20 jours suite auxquels les symptômes de la maladie commencent à apparaitre. Il arrive dans certains cas qu’ils se manifestent des mois après. Tout commence donc par une forte fièvre qui peut connaitre des pics selon le type de paludisme.
Entre céphalées, vomissements et fatigue, le malade est malmené dans tous les sens. Notez toutefois que le temps d’incubation varie en fonction de l’agent pathogène. Ainsi:
-
- Il est compris entre 7 jours et un peu moins de 2 mois pour plasmodium falciparum. Notez qu’il n’y a pas de reviviscence possible avec cet agent pathogène
- Le temps d’incubation dure entre 15 jours et 10 mois pour plasmodium vivax. Ici, une reviviscence est susceptible de survenir durant 3 à 4 ans
- Pour plasmodium ovale, on observe un temps d’incubation oscillant entre 15 jours et plusieurs mois. Pendant 5 ans, une reviviscence est possible avec ce parasite.
- Le plasmodium malariae, enfin, a un temps d’incubation qui dure entre 18 et 40 jours. Par ailleurs, le risque de reviviscence est ici très long, car il reste présent pendant 20 ans.
Voilà donc ce qu’il est possible de retenir en ce qui concerne le temps d’incubation du paludisme. Intéressons-nous à présent au diagnostic de la maladie.
Comment pose-t-on le diagnostic?
Le diagnostic du paludisme est susceptible d’être posé de deux différentes façons, à savoir de manière différentielle ou de manière biologique. Quelques avancées notables sont intervenues dans ces deux domaines.
Le diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel est un processus que doit accomplir le médecin face à un patient qui ignore ce dont il souffre. Cet exercice consiste à déterminer tous les symptômes du mal, à les confronter à l’expérience afin de trouver une piste de recherche qui sera creusée par des analyses techniques.
L’avantage de ce type de diagnostic, c’est qu’il affine le sens de l’analyse d’un médecin et participe ainsi à sauver de nombreuses vies, surtout dans l’urgence. Le paludisme et le diagnostic différentiel ont une longue histoire de désamour dans certains pays occidentaux comme la France.
En effet, étant une maladie tropicale, le paludisme et son diagnostic différentiel ont été longtemps écartés durant cette étape par les médecins occidentaux. Mais aujourd’hui, les faits ont bien évolué. Grâce à la médecine tropicale, on assiste à une prise en charge plus rapide et plus spécifique du paludisme d’importation.
Sans livrer de chiffres, il est quand même important de signaler que nombreux sont ceux qui ont été proches de la mort avant d’être repêchés par une analyse de dernière minute confirmant le paludisme. Pour toutes ces personnes qui ont frôlé le neuropaludisme et d’autres complications, l’amélioration de la méthode biologique du diagnostic est assurément une bonne nouvelle.
Le test rapide de diagnostic du paludisme
Pendant longtemps, les laboratoires avaient la lourde tâche de déterminer si une personne souffrait ou pas du paludisme. Les techniques de laboratoire destinées à cet effet sont toujours ce qu’elles sont, lentes, assez coûteuses et inaccessibles pour des personnes vivant en régions enclavées, éloignées.
L’OMS prescrit qu’en cas de paludisme, un diagnostic biologique doit être prescrit avant d’administrer un remède. Si cette disposition est à saluer, il n’en est pas moins vrai que les personnes ayant des difficultés à accéder au traitement ont deux fois plus de chances de mourir des suites d’une complication.
C’est pour éviter cela qu’un test de diagnostic rapide de la maladie a été conçu. Rapide et plus ou moins efficace, ce test a changé la donne sur le terrain. En effet, il a permis de sauver des vies, surtout dans le rang des enfants de 0 à 5 ans qui sont plus exposés au paludisme.
Ce test n’étant pas entièrement efficace, l’OMS a fait appel à différentes structures afin d’apporter les corrections nécessaires. On peut donc parier dès aujourd’hui sur le fait que ce test sera dans les années à venir, une étape incontournable de la lutte contre le paludisme.
Il sera en effet utilisé par des médecins heureux de se tourner vers une technologie fiable et salutaire pour leurs patients. Les implications positives devraient être nombreuses, puisque ledit test permettra d’assurer une forme de « mobilité de la lutte contre le paludisme ».
Concrètement, il pourrait servir à la détection du paludisme pour des campagnes de sensibilisation, permettrait aux équipes d’être déployées sur le terrain afin de traquer le paludisme. Les retombées seraient énormes, notamment pour les villages abritant des populations démunies et exposées.En dehors de l’OMS, d’autres institutions telles que la Banque Mondiale mettent en place des stratégies pour combattre le maladie. Il en est de même pour les pays tels que les USA. Intéressons-nous à présent au traitement de la maladie sans perdre toutefois de vue le fait que certains produits sont à présent inefficaces face à la malaria
Quels sont les traitements?
À ce jour, il n’existe aucun vaccin pour se prémunir du paludisme. Certes des expérimentations sont en cours, mais des efforts conséquents doivent être encore déployés afin que la prévention autour de cette maladie soit vraiment optimale. La malaria à l’origine de nombreuses victimes chaque année ne doit pas être prise à la légère.
Voici ce que vous devez faire :
Dès que la fièvre débute
Il faut prendre la température du malade et la descendre si elle est trop élevée (38 à 40° et plus) en prenant un bain frais. Cela réduit les convulsions et l’éclatement des globules rouges.
Ensuite, il faut prendre un médicament contre la fièvre associé de préférence à la vitamine C. Votre médecin saura vous aiguiller mieux que quiconque. Vous irez alors relativement bien mais ne serez pas guéri pour autant. Allez dans un hôpital où l’on traite les maladies tropicales pour une prise en charge rapide si vous êtes en Europe
Compte tenu des résultats, il vous sera prescrit un antipaludéen sur une période donnée. Le médecin est le mieux placé pour choisir la molécule et le médicament qu’il faut. Dans certains cas, la voie veineuse est privilégiée pour aider le malade à mieux se porter.
À la fin du traitement soit après 1 semaine environ, un autre rendez-vous peut être nécessaire pour observer l’effet du traitement contre le paludisme. Lesdits effets n’épargnent personne, pas même les stars. Ceci étant, une bonne prise en charge en charge permet de s’en sortir assez aisément. Il n’y a plus qu’à espérer qu’un génie créatif parviendra à trouver le remède définitif pour contrer ce mal.
Vous partez en voyage?
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Découvrez tout sur le virus Zika
Par Francis Ahle, Stéphanie C. Tohon et Cyr Zogo
Merci pour l’article.Je reste un peu sur ma fin:en effet j’espèrais que vous donniez plus de détails sur le traitement. En occurence les CTA à propos desquels je pensais avoir plus d’information(c’est la raison pour laquelle les moteurs de recherches m’ont conduit à votre site!).
Une préoccupation:pourquoi suggère t on de prendre de la vitamine C au cours du traitement?
Bonjour Monsieur Dansou, n’hésitez pas à chercher sur le site. Nous avons abordé la thématique spécifique des CTA dans un autre article. Par ailleurs, la prise de vitamine C est optionnelle, mais le but visé est de réduire la fatigue et l’état d’abattement que l’on éprouve en présence du paludisme. Voilà un peu. Nous restons disponibles si vous avez d’autres préoccupations.