Vers un vaccin contre le paludisme?

Vaccination

Pour bien comprendre ce à quoi ressemblerait le vaccin contre le paludisme, il faut au préalable savoir ce qu’est un vaccin. Vu le nombre de questions portant sur le sujet, une redéfinition de ce thème ne semble pas superflue.

Le vaccin est une substance chimique, notamment une forme atténuée ou inactivée de l’élément à l’origine de la maladie. Elle est injectée à une personne bien portante afin de préparer son corps à contrer ce mal en cas d’infection.

Le but du vaccin, c’est de stimuler le système immunitaire afin qu’il produise en cas d’infection, les anticorps nécessaires à la défense de l’organisme. Présentée de la sorte, la création d’un vaccin ressemble vaguement à une partie de dînette. En vrai, la mise au point d’un vaccin et surtout d’un vaccin contre le paludisme est un exercice délicat.

Pour qu’il soit efficace, le vaccin contre le paludisme doit pouvoir prendre une forme évolutive. Compte tenu du cycle du parasite dans le corps, on constate que la forme inoculée pour le vaccin n’est qu’une étape.

Le plasmodium évolue rapidement dans le corps. Il se multiplie et connait de nombreuses mutations. Sous chaque nouvelle forme, le parasite présente de nouveaux antigènes différents de ceux qui ont été inoculés.
C’est une équation difficile pour les scientifiques. Aussi, la lourde question d’un avenir avec un  vaccin contre le paludisme est posée.

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Je rêve d’un monde où le vaccin contre le paludisme est une réalité

Faut-il espérer ?

Depuis de nombreuses années, le paludisme sème des morts sur son passage. Si l’on se réfère aux chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui suit l’avancée du mal depuis fort longtemps, le paludisme aurait déjà tué pratiquement autant de personnes que le SIDA.

Quand on sait que chaque minute une personne meurt du SIDA, le bilan semble catastrophique. La note d’optimisme qui ressort quand on compare le paludisme au SIDA c’est que la première pathologie citée n’est pas une maladie incurable. Dans sa forme la plus complexe, le paludisme peut résister et entrainer la mort du patient, mais avec de bons traitements, il est possible de le soigner.

Le vaccin est une alternative pour sauver les pays dans lesquels le vecteur de la maladie ne peut être combattu. De nombreuses vies pourraient ainsi être sauvées. Dans sa forme actuelle, l’espoir d’un monde sans paludisme grâce au vaccin n’est pas encore possible. Les recherches n’ont jusqu’à maintenant aboutit à aucun résultat probant.
Pour répondre à une dernière question, il y a peu de chances qu’en dehors du vaccin, il y ait un lendemain sans paludisme. Depuis la déclaration de cette maladie, il n’existe que 4 pays, qui soient parvenus à éradiquer le mal. Le Maroc qui compte parmi ces 4 pays a sans doute été fortement aidé par son climat.
Ce n’est hélas pas le cas des pays d’Afrique noire. Par conséquent, l’objectif pour les 20 années à suivre semble la réduction très appréciable du taux de cas de paludisme dans le monde. Le vaccin serait peut-être l’un des instruments de ce projet.

Pour conclure, nul ne peut dire avec précision le jour où le vaccin contre le paludisme deviendra une réalité. Mais avec l’évolution de la science, cette certitude pourrait bien vite se retrouver ébranlée. En pareille occurrence, c’est avec un immense plaisir que nous reviendrons évoquer le sujet!

Pour en savoir plus:

A propos de Stéphanie C. Tohon 23 Articles
ennemie jurée des moustiques, Stéphanie voue une partie de son temps à la protection des populations contre le paludisme. En 2012, elle réalise des recherches sur le sujet de la gestion des déchets dans les écoles primaires publiques de la ville de Cotonou et découvre les risques auxquels les enfants sont exposés dans un environment assez infesté de moustiques.Cela l'engage définitivement à servir la cause de mondesanspalu.

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